(mise à
jour 2007 - date de la dernière information 2003)
Né en 1963 à Répentigny,
Québec
Formation
DEC en arts, Cégep
du Vieux Montréal
2000 à 2002
Assistant de Guido Molinari
2000 à 2002 Co-fondateur et directeur artistique
de la Galerie 3273 à Montréal
Expostions individuelles
1998 à 2003 Bar Vox Pub, Montréal
Expositions collectives
2003 123, une expo Transgenre, Artothèque
de Montréal
. Galerie Artus, Montréal
2001 Galerie Espace Vide, Montréal
. Fam, Galerie 3273, Montréal
2000 De la galerie au Salon, Galerie 3273, Montréal
Travailler l'espace est sans
aucun doute une tangente chez plusieurs artistes. Travailler
l'espace à travers la temporalité et le glissement des fixités
est cependant une avenue expressive propre au travail pictural
de Sylvain Simard. Le parcours éclectique de ce peintre, passant
de la figuration abstraite à l'abstraction gestuelle, se développe
et s'affirme dans sa production de 1997 à 2003 dans une touche
abstraite géométrique, une épuration plastique influencée
par le travail de celui-ci au sein de l'atelier de Guido Molinari.
Sa production se dresse autour d'un travail chromatique propre
à l'école plasticienne dans le jeu des vibrations ainsi qu'à
travers l'autonomisation du pigment et de la structure de
l'œuvre. Toutefois, la texture, à la fois du médium et du
média, prend une place importante dans son travail pictural
et sensualise tout en affirmant la touche du peintre. Cette
approche permet, non pas une expérience de saturation du regard
par la vibration, mais un glissement de l'œil dans une vibration
absorbée légèrement par la texture, évoquant un parcours chromatique;
une exploration physique de l'œuvre. En constante exploration,
l'artiste pousse les limites du travail des textures en jouant
sur le caractère du support, ses aspérités, son grain, son
degré d'absorption ou simplement ses qualités visuelles et
esthétiques. Un dialogue s'opère et la texture du médium obéit
à celle du support, en lui laissant un champ expressif.
Le travail du média, laissé à
nu à certains endroits pour entrer en relation avec le pigment,
dynamise l'œuvre par la rencontre des expressivités de chacune
des masses. Le support devient médium et prend autant d'importance
esthétique que les masses travaillées par accumulation de
pigment. Ce travail d'opacité et de transparence de la couleur
agit comme un palimpseste tel la création graduelle d'un lieu
expressif à travers les traces laissées par le peintre. De
cette façon, l'espace du regardeur devient un aspect important
dans la création. En épurant les formes et les couleurs, le
synopsis du tableau se déroule et s'anime au gré des regards
aléatoires et les glissements physiques du spectateur. Cette
expérimentation de l'œil entretient le parcours chromatique
de l'œuvre en dégageant les vibrations, les jeux d'opacité
et de textures.
Le jeu chromatique et l'incorporation
du support dans l'expression de l'œuvre annulent la présence
technique du médium. Cette poésie picturale permet à l'œuvre
de s'insérer et de glisser dans l'espace du spectateur, engendrant
une proximité visuelle et formelle, prolongeant l'œuvre au
delà de son cadre par l'écho des vibrations, des glissements
et des regards.
Josiane Gervais,
2003